Petit mangin sergent major
Nombre de messages : 197 Age : 61 Localisation : ça depend: en belgique, en suisse, ou en france et bientot en inde Date d'inscription : 12/09/2007
| Sujet: 4ème de ligne Ven 12 Oct - 16:08 | |
| Voila une histoire qui a sollicité toute mon attention et où encore le 4ème de ligne s’est fait particulièrement remarquer.(cela doit être héréditaire quand on vous voit aujourd’hui) C'est que pour un chef de corps la perte d'une aigle on d'un drapeau était un coup terrible. A la bataille d'Austerlitz, le 24ème léger et le 4ème de ligne, qui formaient la brigade Ferrey, venaient d'enlever les hauteurs de Pratzen. Le major commandant le 4ème en L'absence de Joseph Bonaparte, colonel en titre de ce régiment, fut invité à porter son 1er bataillon en avant, pour compléter la déroute de l'ennemi. Ce bataillon s'ébranle au pas de charge en remontant un versant couvert de vignes et d'arbres fruitiers; arrivé à peu de distance de la crête, il se trouve en présence de sept bataillons soutenus par autant d'escadrons, se retirant au pas dans le meilleur ordre. Le commandant du bataillon, se voyant près d'être assailli par la cavalerie ennemie, fit former le carré; mais bientôt, craignant d’être débordé sur les deux ailes par l'infanterie russe, qui avait fait demi-tour, il déploya le carré, et porta le demi-bataillon de gauche sur la crête. Accueilli, par la mitraille de trois bouches à feu, culbuté pat la cavalerie russe, ce bataillon se débanda et entraîna dans sa retraite précipitée les pelotons de droite. Au milieu de ce mouvement de retraite confuse le porte-drapeau, blessé mortellement, tomba avec son aigle sans que personne s'en aperçût. Quelques jours après la bataille, l'Empereur, passant la revue du 4ème de ligne, s'arrêta devant le 1er bataillon et demanda aux soldats ce qu'ils avaient fait de leur aigle. Il lui expliquèrent ce qui était arrivé, et comment l'aigle avait disparu avant qu'on eût le temps de se reconnaître. Il demandèrent à grand cri un autre drapeau, en échange de deux drapeaux russes dont ils s'étaient emparés. L'Empereur sourit, leur fil jurer qu'ils ne s'étaient pas aperçus de l'enlèvement de l'ancienne aigle, et qu'ils se feraient tuer jusqu'au dernier pour défendre celle qu'il leur donnerait, et il leur en promit une. Toutefois 1e major et le commandant du 1" bataillon furent obliges de quitter le régiment et d'aller à Naples demander du service au roi Joseph. | |
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